Claude Cahun, celle qui refusait les cases
- Orbital
- 24 juin
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Fille d’une famille intellectuelle et cultivée, elle se passionne pour la littérature, la photographie, le théâtre. Elle se coupe les cheveux et prend un nom neutre. Elle écrit, se photographie, se métamorphose. Claude n’imite personne, elle s’invente.
Dans ses autoportraits, elle est un jour ange, un autre jour boxeur, poupée, spectre. À travers l’objectif, elle questionne : qui sommes- nous vraiment ? Qui décide de notre image ?
Dans les années 1930, elle publie Aveux non avenus, un livre inclassable, mêlant aphorismes et photomontages. L’œuvre est dérangeante, belle, radicale. Une voix en avance sur son temps, qui refuse de se taire.
Puis vient la guerre. Réfugiée à Jersey avec sa compagne et collaboratrice Marcel Moore, elle entre en résistance contre l’occupation nazie. Elle fabrique de faux tracts, sabote les esprits, affronte la peur. Arrêtée, condamnée à mort, elle survit de justesse.
Claude Cahun meurt en 1954, dans l’ombre. Mais depuis, la lumière revient sur elle. Son œuvre résonne avec notre époque, elle inspire les artistes queer, les militant·e·s, les rêveurs·euses de toutes les identités.
Claude Cahun n’a jamais voulu appartenir à une case. Et c’est pour cela qu’elle nous parle tant aujourd’hui. Par son regard, elle nous rappelle que nous avons le droit de ne pas choisir entre l’un ou l’autre. Le droit d’être soi. Simplement soi.
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