Cecilia Payne, la première à comprendre les étoiles
- Orbital
- 23 juin
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À 19 ans, elle entre à Cambridge, dans un cursus scientifique réservé à une élite où les femmes ne sont tolérées qu’à la marge, et jamais diplômées. Son esprit libre et sa soif de vérité la poussent à explorer la physique, une matière encore fermée aux étudiantes.
C’est en 1923 qu’elle franchit l’océan, direction Harvard, pour poursuivre ses recherches dans un observatoire qui accueille quelques rares femmes sous le statut précaire d’« assistantes calculatrices ». Là, portée par la confiance du directeur Harlow Shapley, elle entame une thèse qui va révolutionner l’astronomie : elle y démontre que les étoiles sont principalement composées d’hydrogène et d’hélium, réfutant la croyance selon laquelle elles avaient une composition similaire à celle de la Terre. Ses conclusions sont telles, qu’un astronome reconnu, Henry Norris Russell, lui conseille de les minimiser.
Quelques années plus tard, les preuves s’accumulent, Russell lui-même reconnaît son erreur, et la thèse de Cecilia Payne est considérée comme "la thèse la plus brillante jamais écrite en astronomie".
Cecilia ne renonce ni à la recherche, ni à sa passion profonde pour les mystères de l’univers. En 1956, elle devient la première femme à diriger un département scientifique à Harvard. En parallèle de sa vie professionnelle, elle est mariée à un astrophysicien, avec qui elle a quatre enfants.
Cecilia Payne n’a pas seulement ouvert une voie : elle a déplacé le regard. Elle a montré à toutes celles qui viendraient après elle, que le génie n’a pas de genre, mais qu’il a besoin de courage pour exister.
Elle meurt en 1979, discrète jusqu’au bout. Aujourd’hui encore, chaque spectre lumineux analysé, chaque étoile cataloguée, porte en filigrane le regard pionnier de la première femme à avoir vraiment compris de quoi sont faites les étoiles.
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