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Leila Ouadah, la fille de maçon qui a fondé une entreprise artisanale dans le bâtiment


« Mon père était maçon carreleur, je suis née dedans », raconte Leila Ouadah, artisan dans le bâtiment. Malgré ses compétences acquises sur le tard, elle multiplie stages et formations qualifiantes jusqu'à la création de son entreprise artisanale de peinture et de décoration. Très vite, cette maman de deux enfants constate l'absence de main-d'oeuvre qualifiée et de femmes sur les chantiers : « Je n'en croisais aucune. » Et pour cause, 1, 3 % des femmes seulement y travaillent. Pour autant, « j'étais respectée quand je montrais que je savais faire ».


Sa priorité reste la reconnaissance des femmes dans un métier trop souvent réservé aux hommes

« Leila, ce n'est pas un homme mais deux hommes », a-t-elle entendu. Comprenez, « ténacité et compétence ». Avec son projet DAMES, elle propose, depuis 2008, à des femmes, souvent éloignées de l'emploi, d'accéder aux métiers du bâtiment. Elle en a formé 20, via des chantiers d'insertion. « Ce qui est décourageant, ce sont les réticences des institutions », lâche-t-elle.

La concurrence déloyale qui sévit dans le bâtiment la décourage autant : « Que peut-on faire face à des mecs non qualifiés qui font des devis deux fois moins chers ? Se créer une bonne réputation et compter sur le bouche-à-oreille. » Ce qui l'énerve encore plus : la dévalorisation des métiers d'artisan. « En tant que parent, on a notre part de responsabilité quand on dit à ses enfants : Si tu n'as pas de diplôme, tu vas finir sur une voie de garage. »

Aujourd'hui, elle a élargi son entreprise à tous les corps de métier du bâtiment  Sa priorité reste la reconnaissance des femmes dans un métier trop souvent réservé aux hommes, et elle n’a de cesse de créer à travers son entreprise et l’association affiliée, les passerelles pour convaincre. Mais elle ne limite pas ses engagements pour autant. EI D.A.M.E.S. est aussi une entreprise consciente des nécessités de développement durable, auxquels la dirigeante est extrêmement sensible. Un ressenti qui se traduit autant dans les choix des matériaux utilisés que dans le traitement des déchets. Ayant œuvré sur des chantiers de haute précision tout au long de sa carrière, elle sait que tout est question d’harmonie, de mélange, d’équilibre, parfois de force, et quelque fois de subtilité, et que l’entêtement est mauvais conseiller, sauf quand il s’agit de travail bien fait ! En savoir plus sur son projet : http://dames-batiment.fr/leila-ouadah/

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