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Fanny sensibilise à la démarche Zéro Déchet de manière ludique


Comment vous êtes-vous lancée dans le Zéro Déchet ? J’ai passé mon enfance à Concarneau à faire beaucoup de voile. A l’âge de 5 ans, nous sommes partis avec mes 2 frères et mes parents faire le tour de l’océan Atlantique en voilier. Sur 15m², on n’avait pas des milliards de jouets, en traversée, on devait faire attention à notre consommation d’eau douce, d’énergie. Je pense que, malgré moi, j’étais déjà à cette époque plus ou moins dans une démarche Zéro Déchet. Et malgré ce mode de vie très minimaliste, j’étais la plus heureuse des petites filles, c’est sûr !

Quand nous sommes rentrés, je ne me souvenais plus de ma vie d’avant, de toute cette technologie (lave vaisselle, lave linge), cette capacité à laver sans rien faire. J’étais impressionnée ! En grandissant, je me suis progressivement laissé tenter par la société de consommation en voulant de nouvelles fringues, un téléphone, enfin faire comme toutes les ados de mon âge. Mais devenue adulte, je me suis demandé si je n’étais finalement pas plus heureuse à 5 ans, sur mon bateau ? et si les moments où j’étais le plus heureuse n'étaient pas les moments les plus simples. Les lectures des romans de Bernard Moitessier, un navigateur qui m’inspire beaucoup et la découverte de Béa Johnson, m'ont convaincue de me lancer dans une démarche Zéro Déchet. J’ai ainsi commencé à créer tous mes propres produits, à me former en aromathérapie... J’ai quitté mon travail et je me suis dit c’est le moment de tenter l’expérience !  Pouvez-vous nous présenter votre projet ?  J'ai créé La Fabrique des Castors pour sensibiliser un maximum de personnes à la démarche Zéro Déchet de manière ludique. Pour cette raison j’interviens aujourd’hui en entreprise et en école. J’ai envie de partager mon expérience avec les entreprises car ce sont les acteurs d'aujourd'hui et je veux partager cette démarche avec les enfants car ce sont les acteurs de demain et ils n’ont peut-être pas eu la chance de vivre sur un bateau... 

J'interviens soit sous forme de conférence, soit sous forme d’atelier où on allie la théorie à la pratique, c’est à dire que chaque collaborateur, chaque enfant se forme aux notions DIY (Do It Yourself) en faisant un shampoing solide par exemple. 

Enfin il fallait que je trouve un nom d'entreprise qui soit une synthèse de mon projet et en adéquation avec ma vie. Le castor vit sur terre comme sur l'eau. Il sait fabriquer un environnement propice pour son environnement (faune/flore). Il y a un effet domino qui me plait beaucoup. Que retenez-vous de cette expérience de créatrice qui peut inspirer d'autres femmes ? Je suis trop heureuse, c’est tellement stimulant de se lancer dans un projet qui est en accord avec ses valeurs. Plus on se lance, plus on a envie d’aller loin, d’apprendre davantage.  Et comme disait Gandhi « Le bonheur, c’est quand tes actions sont en accord avec tes paroles ». Ce qui est génial, c’est qu’on apprend tous les jours et en bonus, on n’a pas l’impression de travailler ! Le plus dur pour se lancer, je pense, c’est de faire le premier pas, c’est oser se lancer, ne pas avoir peur. Il ne faut pas attendre de trouver l’idée mais savoir où on se plait. 

Entreprendre ne demande pas d’inventer mais d’être passionnée par un sujet et le développer à sa façon.  Je n’ai pas inventé le Zéro Déchet et pourtant j’entreprends dans ce domaine, à ma façon, avec mon histoire et ma personnalité.


pour en savoir plus :



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